dimanche 27 janvier 2008

Ou comment faire jouer le réseau transnational d'intelligences 2

Amis lecteurs assidus, nous vous avions parlé, il y a quelque temps, d’une production théâtrale présentée par les jeunes du Centre de Formation ‘Domingo Savio’ près de Quito ; il s’agissait de l’œuvre El Ascensor de l’auteur espagnol contemporain Salvador Enriquez, qui fut montée avec l’aide de trois volontaires passionnées de théâtre.


La pièce, qui met en scène dix personnages bloqués dans un grand magasin suite à une panne de courant, est pleine d’humour, mais dévoile également en filigrane une réflexion critique sur la société de consommation. Une œuvre de qualité donc, mais tout à fait adaptable pour de jeunes acteurs amateurs. Or, en se promenant nonchalamment sur Internet — peut-être cherchait-il son nom sur un moteur de recherche — le dramaturge Salvador Enriquez tomba sur le présent blog qui éveilla sa curiosité, d’autant plus qu’il était écrit en français, langue lui étant étrangère.

Il prit donc l’initiative de d’écrire à Ramiro Mantila, ancien coordinateur du Centre Domingo Savio, dont le nom figurait en signature d’un autre article présent sur le blog, afin de comprendre pourquoi il était question de sa pièce sur un site associatif français, parlant de surcroît de l’Equateur, et d’avoir quelques éclaircissements quant aux modalités de présentation de l’oeuvre. Très heureux que sa littérature ait des répercutions jusqu’en Equateur, il souhaiterait en effet reporter cet événement sur son site personnel ainsi que sur un site consacré au théâtre espagnol… (http://salvadorenriquez.galeon.com/ ; http://noticiasteatrales.es/)



Nous lui avons donc fait parvenir des informations, des photos, et même le nom des acteurs en herbe, qui seront sûrement fiers de se voir mentionnés par un dramaturge espagnol ! Et voici comment, grâce à ce blog présentant les différentes activités organisées au Centre de Formation Domingo Savio, nous avons malgré nous réussi à faire connaître cette institution bien au-delà des frontières équatoriennes…même grâce à d’heureux hasards !

dimanche 20 janvier 2008

Premier atelier Equateur au collège Fontenelle

Ce lundi 21 Janvier aura lieu au collège Fontenelle le premier atelier du provisoirement nommé "Club Equateur". Tel que vous aurez pu le lire dans l'article précédent, le Collectif Artishow a réalisé plusieurs séances de présentation de cet atelier la semaine dernière parmi les classes de quatrième hispanophones du collège. Nous leur avons expliqué l'intérêt pour eux d'entrer en correspondance avec les jeunes apprentis du centre de formation équatorien Domingo Savio.


L'atelier fonctionnant sur le principe de la libre participation, nous ne savons pas encore combien de jeunes vont souhaiter s'y investir. Nous espérons qu'ils seront avant tout motivés, pleins d'idées, d'envies et de volonté de communiquer! Les deux groupes auront un libre choix des thèmes abordés conjointement en France et en Equateur, qu'ils soient sérieux ou ludiques, tristes ou gais, et pourront s'exprimer de la façon souhaitée. Textes, dessins, photos, montages, collages, poèmes seront, au besoin, traduits en espagnol avec l'aide de Madame Marchand, professeur d'espagnol au collège, puis envoyés en Equateur grâce à Internet.



Ce premier atelier sera donc destiné à mettre des images concrètes de l'Equateur dans la tête des participants, afin que ceux-ci puissent un tant soit peu se représenter dans quel environnement évoluent les jeunes avec lesquels ils vont échanger. Nous espérons ainsi susciter curiosité et interrogations de leur part, tant le décalage est important entre leurs lieux de vie respectifs. Nous regarderons donc le DVD consacré à l'Equateur de la série Des trains pas comme les autres, car celui-ci a le mérite de présenter, au fil d'une épopée ferroviaire, les nombreuses richesses naturelles et culturelles du pays.

Nous donnons donc rendez-vous lundi à 15h30, au CDI du collège, à tous les jeunes motivés! A bon entendeur...!

dimanche 13 janvier 2008

Portraits de jeunes

Ils s’appèlent Luis, Maicol, Javier, David, Patricio, Santiago…, sont âgés de 12 à 19 ans, et vivent en Equateur. Outres les conditions de vie particulières dans lesquelles ils ont parfois grandi, et le fait que leur pays soit considéré comme un pays en voie de développement par la plupart des grandes puissances mondiales, peu de choses les différencient d’un adolescent français du même âge.




Leurs préoccupations, fort heureusement pour eux, ne tournent pas exclusivement autour de la nécessité d’assurer leurs besoins vitaux, tel que la plupart des occidentaux pourraient se l’imaginer, mais aussi bel et bien autour de questions qui taraudent tous les jeunes de la planète : « Vais-je trouver une jolie petite amie ? Quelle est la coiffure qui me va le mieux ? On fait un foot après l’école ? Aurais-je assez d’argent le mois prochain pour m’acheter ce T-shirt à la mode?… »




C’est une chose que nous avions déjà constatée au cours de la réalisation des deux projets d’éducation sexuelle que nous avons menés auprès de jeunes scolarisés dans différentes structures équatoriennes, en été 2006 et 2007. Les stages d’observation réalisés en France en milieu scolaire auprès du planning familial nous avaient donné une certaine image des préoccupations des jeunes sur le plan de la sexualité, que nous avons retrouvée, dans ses grandes lignes, chez les jeunes Equatoriens.




Les jeunes équatoriens suivant actuellement la formation de menuisier ou de ferronnier au centre Domingo Savio sont donc des jeunes comme les autres, parfois turbulents, parfois concentrés, mais faisant avant tout preuve d’une grande créativité et d’une curiosité sans pareil là où les adolescents français, habitués à plus de facilité et de confort dans la vie, sont parfois un peu blasés… C’est donc une grande opportunité à saisir pour ces jeunes rouennais et quiténiens que d’avoir la possibilité de nouer un contact épistolaire avec l’autre bout du monde. C’est justement ce que les ateliers, que nous proposerons ces lundi 14 et mardi 15 janvier aux classes de quatrième hispanophones du collège Fontenelle de Rouen, visent à mettre en place. A raison d’une heure par semaine, le groupe de jeunes français intéressés pour s’investir dans ce projet pourra exprimer son avis sur la société française, ce qui lui plait ou pas dans sa vie, ses passions et coups de cœur, et le faire découvrir et partager au groupe de jeunes équatoriens du centre Domingo Savio. Mettant ainsi leurs vies, à la fois différentes et similaires, en perspective, les élèves enrichiront leur connaissance d’autrui et s’ouvriront à d’autre cultures, cultures qu’il est nécessaire de connaître à l’heure de la mondialisation pour ne pas tomber dans l'intolérance et les affres du repli identitaire.