

Voici le récit d'un lundi selon David et Marie-Justine:
El lunes me levanto a las siete para ir al colegio. Salgo de casa a las siete y media para empezar a las ocho. Cada hora cambiamos de sala de clase y de profesor. Almorzamos a las once y empezamos de nuevo las clases a las doce y media. A esas horas hay taller al dia: puede ser deporte, badminton, baloncesto , ping-pong y circo.También hayun taller de ajedrez y de puntos o croché. Acabo a las cuatro y media . Depués voy a casa. Cuando llego en casa meriendo mirando la tele. Después voy a hacer los deberes. Cenamos a las ocho y veo la tele hasta las diez y media- once. Luego me acuesto y me duermo enseguida. David
Mi día.
Me levanto a las siete, me visto, desayuno y voy al cole con mis mejores amigas. Comienzo en matematicas luego tecnoligia. Yo como a casa. Voy en ficica y en ingles, luego en musica. Como mi merienda. despuès hago mis deberes y voy a mi gymnastica, juego al ordenador. Como la cena con mi madre y mi hermano, miro la television y voy a dormir. Marie-Justine
Charlotte a choisi de raconter son samedi:
Mi día sabado:
Yo me levanto a las siete de la mañana, me visto, desayuno, doy de comer a mis mascotas y voy al cole con mis amigas. Comienzo en frances, luego siencias naturales, despues tenemos un recreo, y terminamos con clase de matematicas. Solo tengo clase en la mañana el dia sabado. Al medio dia como en la ciudad y hago compras con mis amigas en la tarde. Luego como mi merienda. En la noche juego al ordenator, como con mis padres delante de la television y voy a dormir. Charlotte.
Enylève:
Un día en el colegio
¡ Comienzo las clases a las ocho de la mañana. Cada clase dura aproximadamente 55 minutos. A las 10 tenemos el recreo. A mediodía yo como a las 11, y empiezo de nuevo a las doce y media. Hay otro recreo a las trece y veinte. Acabo las clases a las 16h 30 o las 17h 30, dependiendo del dia. Despues del colegio, vuelvo a casa y hago mis deberes. Juego a la computadora casi hasta la cena.
Léa explique plus en détails le fonctionnement d'un collège français:
Un viernes en mi semana.
Yo me levanto a las 6h30 de la mañana, me visto, desayuno y voy al cole con mis amigas. Tenemos varias clases en un dia, y cambiamos de aula y de profesor por cada una. Por ejemplo el viernes comienzo con el frances, luego las matemáticas. Finalmente almuerzo con mis amigas en la cantina del colegio. Tenemos una cantina en el colegio donde comen alrededor de setecientos alumnos. Los profesores comen en otra sala. Por la tarde, voy a clase de espanol y de deporte, luego vuelvo a casa. Meriendo. Hago mis ejercicios de bateria y mis deberes, despuès, juego al ordenador. Ceno con mi familia y miro la television. Luego voy a dormir. Me acuesto no muy tarde porque tengo clase a las ocho al dia siguiente.
Le quotidien El Tiempo s'est "excusé" platement dans son édition du 18 mars, auprès de ses lecteurs et du ministre de la Sécurité équatorien, Gustavo Larrea, "regrettant" la publication dimanche 16 mars d'une photo qui, affirmait le journal, montrait Larrea en grande conversation avec Raúl Reyes, le numéro 2 des FARC tué par l'armée colombienne le 1er mars dernier.
Las ! "Le personnage de la photo n'était pas Larrea mais un dirigeant communiste argentin", avoue le journal, qui raconte que ce cliché et la légende l'accompagnant lui avaient été remis par "un fonctionnaire de la police nationale colombienne".
Le scandale n'est pas anodin, car il intervient en pleine crise diplomatique après l'incursion militaire colombienne du 1er mars contre un campement des FARC en territoire équatorien, qui s'était soldée par la mort d'une vingtaine de guérilleros – dont le numéro deux des FARC, Reyes, et cinq étudiants mexicains. Or, pour se défendre d'avoir "violé" le territoire équatorien, la Colombie invoque la légitime défense et accuse l'Equateur d'abriter les guérilleros des FARC.
La photo tombait donc à pic. Tellement à pic qu'un membre de la délégation colombienne qui assistait lundi 17 mars à la réunion à Washington de l'Organisation des Etats d'Amérique (OEA) consacré à cette crise l'a fait circuler, rapporte le quotidien équatorien El Comercio. La photo a eu "son effet", poursuit le journal équatorien, et est devenue "le centre de l'intérêt de la presse qui couvrait la réunion". El Tiempo en a même remis une couche sur son site Internet en titrant que "la photo publiée par notre journal est au cœur des débats".
A Washington, un journaliste équatorien a cependant émis des doutes sur l'identité de la personne qui apparaissait sur la photo. "Il est trop athlétique et possède beaucoup trop de cheveux pour être Larrea", a-t-il affirmé. L'ambassadeur de l'Equateur à l'OEA s'est indigné, puis des diplomates argentins ont reconnu l'acolyte de Reyes : Patricio Echegaray, secrétaire général du Parti communiste argentin.
El Comercio a joint l'intéressé à Buenos Aires qui, ravi d'avoir "été promu ministre", raconte qu'il a effectivement rencontré Raúl Reyes plusieurs fois, mais toujours en territoire colombien. La photo date de 2005 et avait été publiée par la presse argentine.
La controverse n'est pas terminée pour autant. L'Equateur se défend des accusations colombiennes en affirmant avoir démantelé plus de 100 bases des FARC sur son territoire. Depuis le 1er mars, la presse colombienne a publié plusieurs documents trouvés dans l'ordinateur de Raúl Reyes qui étaient la thèse du gouvernement colombien sur les liens de l'Equateur et du Venezuela avec les FARC. La photo publié par El Tiempo avait d'ailleurs été présentée comme provenant de cet ordinateur. Interpol a été appelé à la rescousse pour inspecter les trois ordinateurs saisis dans le camp des FARC et authentifier ces documents. L'enquête est en cours...
A.P.
Les présidents colombien Alvaro Uribe (g) et vénézuélien Hugo Chavez (d) se serrent la main sous les yeux du président de la République dominicaine Leonel Fernandez, le 7 mars 2008 à Saint-Domingue - AFP/Présidence
Le président colombien a également serré longuement la main de son homologue vénézuélien Hugo Chavez, qui soutenait l'Equateur dans son conflit frontalier avec la Colombie."Nous allons commencer à faire retomber la tension et les eaux vont retrouver leur cours normal", s'est félicité M. Chavez, à l'issue du sommet. "Nous ne pouvons pas continuer à faire souffler un vent de guerre", a-t-il poursuivi, assurant que le Venezuela allait reprendre "le chemin de la paix" avec la Colombie. Le président du Nicaragua Daniel Ortega, un des représentants de la gauche anti-américaine animée par M. Chavez, a aussi annoncé la reprise de ses relations diplomatiques avec la Colombie.
Captures d'écran du président équatorien Rafael Correa (G) et de son homologue colombien Alvaro Uribe, le 7 mars 2008 à Saint-Domingue - AFP
Alors que certains observateurs craignaient ses diatribes enflammées, c'est finalement le président du Venezuela qui a mis le sommet sur les rails de la réconciliation. "Nous avons encore le temps d'arrêter un tourbillon que nous pourrions tous regretter", a lancé M. Chavez, qui traitait encore il y a quelques jours M. Uribe de "criminel de guerre" pour son raid militaire. Cette attaque, lancée le 1er mars contre un camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) en Equateur, avait provoqué la mort du numéro deux de la guérilla marxiste, ainsi que d'une vingtaine de rebelles. M. Uribe qui a justifié ce raid, dirigé selon lui contre "l'un des plus sombres terroristes de l'histoire de l'humanité", s'est toutefois déclaré "prêt à demander pardon" à l'Equateur pour avoir violé son territoire. M. Chavez a aussi plaidé pour la reconnaissance des Farc comme "force insurgée" et non terroriste, annonçant avoir reçu des preuves de vie de militaires colombiens. "Le fait que nous les désignons comme des terroristes ne signifie pas que nous ne soyons pas disposés à négocier", a rétorqué M. Uribe.
Le président vénézuélien Hugo Chavez (D) au côté du président du Nicaragua Daniel Ortega, le 7 mars 2008 à Saint-Domingue - AFP
Les Farc, en rébellion contre la Colombie depuis 1964, désirent libérer 39 otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, en échange de 500 guérilleros emprisonnés. A Caracas, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Ramon Rodriguez Chacin a annoncé avoir reçu des preuves de vie de dix militaires colombiens détenus par les Farc. A l'instar de M. Correa, le ministre a démenti les informations de la presse équatorienne sur une libération imminente d'Ingrid Betancourt, l'ancienne candidate à la présidentielle en Colombie, qui possède aussi la nationalité française. "Rien ne m'indique que cela (la libération de Mme Betancourt) est prévu dans les prochains jours", a déclaré Chacin lors d'une conférence de presse à Caracas.
Un soldat équatorien sur les lieux du raid de l'armée colombienne
2 mars 2008, AFP
Le raid mené par l'armée colombienne [qui s'est soldé par la mort du numéro deux des FARC, Raúl Reyes, le 1er mars] a une fois de plus démontré que la narcoguérilla passait et repassait à volonté la frontière de l'Equateur comme si elle était chez elle. Ce n'est sans doute pas un hasard si deux chefs des FARC ont été soit capturé (Simón Trinidad en 2004) soit abattu (Raúl Reyes) sur le sol équatorien.
Le plus grave, c'est que, dans les deux cas, ce sont les services de renseignement colombiens et non équatoriens, qui étaient au courant. L'épisode Reyes est pour le moins humiliant : ce ne sont pas nos services de renseignement qui ont informé Rafael Correa [le président équatorien] de la présence de Reyes et de son camp de base sur notre territoire, mais le président [de la Colombie] Alvaro Uribe — et c'est lui encore qui l'a tenu au courant des derniers événements.
Notre armée ne savait-elle donc rien ? Ne dépensons-nous pourtant pas des millions de dollars pour assurer la sécurité de nos frontières ? Soit ces dépenses sont absolument inefficaces, soit, plus simplement, on ne dépense pas ce budget. Comment comprendre dans ce cas que ces messieurs les barbouzes excellent tant à surveiller l'opposition et soient incapables de tenir les FARC à l'œil ? Notre passivité pourrait s'expliquer par l'existence de liens entre de hauts fonctionnaires du régime et les FARC — ce qui serait très grave.
Mais l'autre hypothèse est pire encore : elle implique que les autorités équatoriennes auraient bel et bien été au courant de la présence de Reyes et des détails de l'opération, et que seul le fait que l'armée colombienne ait négligé d'évacuer tous les corps suffisamment rapidement a obligé Quito à protester. Nos militaires le savaient-ils et ont-ils dissimulé cette information ?
L'histoire des pyjamas est tout aussi déroutante [la plupart des guérilleros ont été surpris dans leur sommeil, en pyjama]. Il n'a effleuré personne que les FARC dormaient en pyjama dans la jungle. Sauf à se sentir vraiment très en sécurité sur le sol équatorien. Et encore. Viendra-t-on bientôt nous raconter qu'ils enfilaient aussi leurs pantoufles et buvaient un bon lait chaud avant d'aller se coucher ?
Un examen de la zone pourrait aider à comprendre ce qui s'est réellement passé. Pour l'instant, nous n'avons que la version des autorités colombiennes : il y a eu un combat au cours duquel l'armée colombienne a perdu un soldat. En un certain sens, le fait d'avoir été attaqués depuis l'Equateur les couvre, du point de vue du droit international. Au vu de l'échec total de nos "renseignements militaires", cette version semble en effet plus acceptable que celle des "pyjamas".
Au-delà de toutes les protestations, excuses, et rappels d'ambassadeurs, il ne faut pas oublier l'essentiel, à savoir que cet épisode signe une défaite cuisante des FARC et une victoire d'Uribe. Une preuve de plus que sa persévérance paye. Il semble toutefois curieux qu'un porte-parole des FARC elles-mêmes se soit avancé à déclarer que ce qui s'était passé ne doit pas interrompre le processus humanitaire. A croire que, même pour certains guérilleros, la mort de Reyes est une occasion de se dépêtrer d'un conflit qu'ils estiment perdu.
Quand ce chapitre se refermera et qu'arrivera la paix, Chávez et ses partisans resteront sur le trottoir de l'histoire, comme complices de ceux qui ont infligé tant de souffrances à des millions de frères colombiens.
Hernán Pérez-Loose
El Universo
"Une autre Amérique est possible". Un manifestant anti-Uribe à Guatemala. AFP
Depuis jeudi soir [6 mars], le président colombien Alvaro Uribe rencontre à Saint-Domingue plusieurs dirigeants latino-américains afin de s'assurer de leur soutien dans la crise qui l'oppose à ses homologues de l'Equateur, du Venezuela et du Nicaragua [Daniel Ortega, a rompu les relations diplomatiques entre les deux pays en signe de protestation contre Uribe]. C'est la première fois que ces quatre chefs d'Etat vont se retrouver face à face depuis la crise déclenchée par le raid colombien en territoire équatorien [le 1er mars, qui a causé la mort du numéro deux des FARC, Raúl Reyes].
Les thèmes qui devaient être abordés lors de cette rencontre du Groupe de Rio [organisation créée en 1986 visant à une meilleure coopération entre les pays latino-américains, elle compte aujourd'hui 19 membres], à savoir les ressources énergétiques, le développement régional et la gestion des catastrophes naturelles, vont passer au second plan. Tous les regards sont braqués sur les moindres faits et gestes d'Alvaro Uribe, de Hugo Chávez, président du Venezuela, de Rafael Correa, président de l'Equateur et de Daniel Ortega, président du Nicaragua.
D'après certaines sources [diplomatiques], l'intention du front anticolombien est d'obtenir une condamnation de l'intervention colombienne en Equateur dans la déclaration finale de la rencontre. L'Equateur va tout tenter pour gagner ce bras de fer, après le succès diplomatique remporté par la Colombie lors du dernier Conseil permanent de l'OEA [Organisation des Etats américains]. Mais Uribe ne compte pas se laisser faire. Il est arrivé en République dominicaine avec une foule de documents [saisis lors du raid], notamment des vidéos de la guérilla en territoire équatorien et vénézuélien, mais aussi des discours belliqueux du président Chávez à l'encontre de différents pays, au cours de ses neuf années au pouvoir.
Uribe détient une carte maîtresse qu'il n'hésitera pas à sortir : rappeler qu'il y a vingt ans, le Nicaragua a mis en place l'opération "Danto 88", qui a consisté à intervenir au Honduras afin d'attaquer plusieurs bases des contras [contrarevolucionarios, anciens de la garde nationale soutenus par les Etats-Unis.]. A l'époque, le président du Nicaragua était déjà Daniel Ortega qui, aujourd'hui, s'insurge contre l'intervention de la Colombie en Equateur afin de rompre les relations diplomatiques avec notre pays.
A son arrivée à Saint-Domingue, Uribe s'est entretenu avec les présidents de la République dominicaine, Leonel Fernández, du Salvador, Elías Antonio Saca, et avec le ministre des Affaires étrangères brésilien, Celso Amorím. Uribe a également rencontré en privé le secrétaire général de l'OEA, José Miguel Insulza, ainsi que les présidents mexicain et guatémaltèque, Felipe Calderón et Alvaro Colom. Leonel Fernández a proposé à Uribe de participer à une réunion privée avec Rafael Correa et Hugo Chávez, en vue d'une conciliation, mais Uribe a refusé. Alvaro Colom, à son arrivée à Saint-Domingue, a pour sa part annoncé qu'il œuvrerait dans la même direction, et que c'est pour cela qu'il tenait à rencontrer Uribe et Chávez séparément. Quant au président du Mexique, Felipe Calderón, il a fait part de son désir de trouver une issue diplomatique à cette crise régionale.
Ce n'est pas la première fois que le Sommet de Rio est ainsi instrumentalisé par les chefs d'Etat afin de régler leurs problèmes bilatéraux. Lors des premières éditions, les projecteurs étaient braqués sur l'ancien président cubain, Fidel Castro, et ses diatribes contre les programmes d'ouverture économique ou l'embargo américain. Aujourd'hui, c'est le président vénézuélien qui compte profiter de la médiatisation du sommet pour se mettre en avant. Uribe n'est pas non plus novice en la matière. Lors du sommet de 2003, il avait déjà eu une petite altercation avec son collègue vénézuélien qui était restée sans suite. Aujourd'hui, le ton a changé. Uribe sait non seulement qu'il va devoir affronter Chávez mais qu'il lui faudra également supporter les discours incendiaires que Correa et Ortega ne manqueront pas de faire.
Edulfo Peña, envoyé spécial à Saint Domingue
El Tiempo
Les Incas ont été - plusieurs siècles avant l'arrivée des Espagnols - les véritables bâtisseurs des routes d'Amérique du Sud. Comme le dit le poète espagnol Antonio Machado [1835-1939] : "Ils ont fait le chemin en marchant", construisant un réseau routier étendu, véritable autoroute andine du passé. Grâce au "Chemin de l'Inca", les messagers de l'Empire, qui étaient d'excellents coureurs, pouvaient parcourir jusqu'à 200 km par jour et relier la côte du Pacifique aux Andes en quelques heures. On dit que l'Inca pouvait, dans les montagnes, déguster du poisson frais et des spondyles (coquillages) pêchés le jour même. Cinq siècles plus tard, les vestiges de cette voie royale subsistent encore dans les montagnes équatoriennes et nous rattachent à l'Histoire. En tout, les Incas ont bâti plus de 45 000 kilomètres de routes (voies principales et secondaires) qui leur permettaient d'aller de Pasto [au sud de la Colombie] jusqu'au nord de l'Argentine. Avec ses 6 600 km, la voie principale était bien plus longue que la célèbre voie Appia [de Rome à Brindisi] construite par les Romains. Pour parcourir l'Incañan [le sentier impérial], il faut aimer l'aventure, avoir un caractère intrépide et être prêt à marcher des kilomètres et des kilomètres à plus de 4 000 m d'altitude. Rien n'empêche alors d'emprunter le monumental réseau routier qui reliait l'ancien Empire du Tahuantinsuyo - dont le centre était Cuzco - au royaume de Quito et à l'antique cité de Tomebamba, qui porte aujourd'hui le nom de Cuenca.
La partie équatorienne du Chemin de l'Inca ne présente aucun danger ; mais le brouillard qui règne à cette altitude et l'absence de signalisation le rendent difficile d'accès. L'aide d'un guide est donc nécessaire : celui-ci dira au marcheur comment il doit se vêtir (la température oscille entre 6 et 11 °C), quel type de nourriture il faut emporter et quelle partie du chemin répondra le mieux à ses désirs. La première partie du voyage va du village d'Achupallas, dans la province du Chimborazo, tout près d'Alausí, jusqu'à Ingapirca, dans la province de Cañar via les ruines de Coyoctor. On passe ensuite par Cojitambo avant d'arriver dans la province de l'Azuay. Le voyageur qui n'est pas préparé à passer la nuit en altitude mais qui s'intéresse à l'archéologie pourra partir du lac de Culebrillas et parcourir les 20 km qui le séparent d'Ingapirca à pied ou à cheval. Outre les ruines incas, il pourra admirer toute la beauté de la nature environnante, notamment les impressionnantes cascades. Conscient de l'importance archéologique des ouvrages incas, le conseil provincial du Chimborazo [province du centre de l'Equateur dont la capitale est Riobamba] a instauré le projet "Route de l'Inca", dont l'exécution a été confiée il y a deux ans à cinq étudiants en écotourisme et en archéologie de l'Ecole supérieure polytechnique du Chimborazo. Avant l'Equateur, le Pérou s'était déjà lancé dans une entreprise similaire : la consigne est que les pays qui ont hérité du Chemin de l'Inca se doivent de le restaurer.
Site d'Ingapirca, Equateur
Le réseau routier inca s'est développé au fur et à mesure que l'Empire s'étendait. Son but était de permettre l'établissement de relations commerciales entre les populations. Les voies mesuraient jusqu'à 3 mètres de large et s'adaptaient à la géographie de la zone qu'elles traversaient. Elles étaient faites de blocs de pierre, encore visibles aujourd'hui, maintenus par un mélange d'argile, de graviers et de plâtre qui remplissait la même fonction que le ciment utilisé à l'heure actuelle dans la construction. Aujourd'hui, le touriste marchant sur les traces des Incas ne trouvera pas de chemin parfaitement délimité : la plupart des pierres sont cachées par l'orejuela (Alchemilla orbiculata), ce tapis végétal caractéristique du haut plateau andin. Mais le tracé des anciennes voies, qui apparaît à la surface du sol, montre clairement qu'elles avaient été construites dans le but de contrôler les vallées et les rivières qui fécondent la région.
Les ruines du Coyoctor, que l’on désigne communément sous le nom de “bains de l’Inca”.
Le premier archéologue à emprunter le Chemin de l'Inca a été un chroniqueur espagnol, Cieza de León, qui a effectué la traversée Cuzco - Quito en presque dix ans pour étudier en détail les pratiques des habitants de ces contrées et leurs secrets. "Je ne m'explique pas comment ils ont pu faire des chemins aussi grands et aussi magnifiques, ni avec quels outils ils ont réussi à aplanir les montagnes et briser les rochers", s'étonne-t-il. Le père Juan de Velasco, le plus ancien narrateur de l'histoire équatorienne, affirme quant à lui que le lac de Culebrillas était un lieu sacré pour les Incas et qu'il recèle un complexe archéologique qui n'a pas encore été exploité.
Le lac sacré de Culebrillas sur le chemin d’Ingapirca.
Tous les 5 kilomètres, le long du chemin, se dressent des petites constructions, les tambos, sorte d'auberges royales où les chasquis [les infatigables coureurs] se reposaient et remettaient les messages au coureur suivant. Les tambos situés tous les 20 kilomètres sont plus importants, leurs ruines sont notamment visibles entre Achupallas et Ingapirca. Selon Antonio Carrillo, un archéologue de la province de Cañar, ex-directeur de l'Institut du patrimoine de l'Austro, qui a fait l'inventaire des sites archéologiques de la région, aucun n'a été correctement restauré - à l'exception d'Ingapirca - parce qu'il n'existe pas de politique gouvernementale destinée à promouvoir ce type de tourisme. "Les Equatoriens ne savent pas ce qu'ils possèdent, ni ce qu'ils ont été par le passé", affirme-t-il. Les possibilités touristiques sont donc nombreuses, mais elles ne sont pas encore exploitées. Par exemple, les ruines du Coyoctor, à 3 kilomètres d'El Tambo, au pied du mont Yanacuri, forment un site de 50 hectares lié à Ingapirca et témoignent de la présence des Incas dans la province de Cañar. Le lieu est accessible par un chemin carrossable, et l'on y voit très bien comment les Indiens ont sculpté la roche pour réaliser ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de "bains de l'Inca". Ce site archéologique, dont les terrains appartiennent à la famille Carrasco, est en cours de restauration à l'heure actuelle. Il avait été détruit en 1964 lorsque les propriétaires décidèrent d'y construire deux maisons.
A 4 000 mètres d’altitude, un tambo, ancienne auberge qui servait de relais aux messagers de l’Inca.
Au début, si l'on en croit Antonio Toledo, principal actionnaire de l'entreprise Calos, la main-d'oeuvre colombienne était importante, la Colombie ayant trente ans d'expérience dans ce type de culture. "Mais les Equatoriens sont débrouillards, ils apprennent vite." Petit à petit, les autochtones ont pris leurs places, et il est resté très peu de Colombiens, des techniciens pour la plupart. La main-d'oeuvre initiale a été constituée par les habitants de la région, qui considéraient comme une bénédiction le fait que leurs femmes travaillent et augmentent le revenu familial. Mais, avec le temps, la situation s'est envenimée : les autochtones se sont plaints de la pollution, d'être surexploités. Tantôt debout, tantôt accroupis, ils inhalent des produits chimiques, se piquent les doigts, travaillant à un rythme soutenu de 7 heures du matin à 3 heures de l'après-midi, y compris une demi-journée le samedi ou le dimanche. Sans compter qu'on leur impose parfois des heures supplémentaires. Dans ce pays à fort taux de chômage, où les débouchés sont rares, l'espace laissé par les mécontents a eu tôt fait d'être occupé par des travailleurs originaires d'autres régions.
"Certains ont même voulu installer une maison de passe"
Pichincha est la province-jardin qui compte près de 70 % des cultures équatoriennes. "Dans cette zone, il n'y a pas de chômage, mais au contraire une offre d'emploi supérieure à la demande", affirme le maire de Cayambe, Fausto Jarrín. Les salaires des ouvriers sont les plus élevés du secteur agricole. Et, pourtant, cet argent leur file entre les doigts, le coût de la vie à Tabacundo, et plus encore à Cayambe, ayant augmenté au même rythme que celui des fleurs. Auparavant, Cayambe vivait de l'industrie laitière, des moulins et du tourisme. Avec l'essor de la floriculture, c'est devenu une destination privilégiée pour les migrants, et l'économie locale s'en est trouvée dynamisée. Ne serait-ce que sur la route Panaméricaine et sur l'avenue principale, on dénombre vingt restaurants et trois auberges, qui proposent de la bonne viande, des biscuits, du fromage et des truites. La ville possède des grands magasins, et les vendeurs ambulants sont légion. Presque toutes les banques, les sociétés financières et mutualistes s'y sont implantées. Le bâtiment est prospère. La circulation est extrêmement dense. Pour leurs loisirs, les jeunes floriculteurs ont le choix entre six discothèques et diverses animations permanentes. A Tabacundo, un motel a fait planer un temps le spectre du péché sur des villages qui rejettent le commerce du sexe. "Certains ont voulu installer une maison de passe à l'entrée de Cayambe, mais un groupe de grenouilles de bénitier, accompagnées de monsieur le curé, a chassé ces demoiselles et brûlé le local", raconte Iván Barrera, chef du département de Défense de l'environnement, d'Hygiène et de Salubrité de la municipalité de Cayambe. L'année dernière a vu une autre tentative d'implantation à Santa Clara, mais les responsables ont été expulsés par la communauté indigène voisine. Il y aurait une prostitution clandestine, mais personne n'ose la dénoncer. A Tabacundo, une discothèque s'est ouverte. Criant au scandale, les voisins ont fini par y apposer des chaînes et des cadenas, et le commissaire a dû fermer l'établissement. Cette ville a été moins absorbée par le développement floricole.
A l'instar de son milieu, l'homme a changé. Les pères de famille montagnards sont économes, contrairement aux jeunes et aux migrants de la côte, qui aiment faire la fête, écouter de la musique à plein volume, porter des jeans et des chaussures de sport. A Pedro Moncayo, le délit le plus important est le vol de bétail. On enregistre aussi des plaintes pour violences conjugales liées à l'alcoolisme. A Cayambe, la délinquance est désormais celle d'une ville développée : agressions dans les rues, cambriolages, bandes de jeunes. Pour rester fidèle à la tradition, le taux de vol de bétail se maintient à un niveau élevé.
Ainsi va la vie dans les cantons autrefois tranquilles de Tabacundo et de Cayambe.
Mariana Neira
Vistazo
Raúl Reyes, le défunt porte-parole de la guerilla des FarcAFP
Soyons clairs : jusqu'à vendredi dernier, affirmer que la guérilla des FARC était exsangue relevait davantage de la propagande officielle que de la réalité. Une guérilla dont la tête n'était pas encore tombée ne pouvait être agonisante. Pourtant, avec la mort de Raúl Reyes, la donne a changé : on peut aujourd'hui affirmer que les FARC sont sérieusement éprouvées et peut-être très proches de leur fin.
Il ne doit pas être facile pour les membres du Secrétariat de voir à quel point la mort de leur numéro deux a été accueilli avec soulagement et ravissement par la plupart des Colombiens. "Un de moins", voilà ce que j'ai pu entendre un peu partout. Non seulement personne ne regrette Raúl Reyes, mais l'atmosphère dans les rues de Colombie n'est pas sans rappeler la mort de Pablo Escobar.
Tant d'années d'exactions, de mines fabriquées maison et d'enlèvements ont fini par transformer les FARC en une guérilla honnie par l'ensemble du pays, toutes classes confondues : propriétaires terriens et déplacés ; riches et pauvres. Pour de nombreuses raisons, Uribe jouit d'un soutien inconditionnel de la population dans sa guerre contre les FARC. Personne ne peut le nier, pas même ses opposants.
C'est la bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que cette opinion colombienne, aussi manipulable que dégradée en raison du conflit, ne se préoccupe pas de savoir si cette guerre a recours à des procédés douteux. Ainsi, vendredi dernier, l'opération commando contre Reyes a été lancée tout en sachant sciemment que ce dernier se trouvait en territoire équatorien. La réaction du gouvernement voisin ne s'est pas fait attendre. L'opération a été considérée comme une agression par le président Correa, qui a rappelé son ambassadeur et a traité son homologue Uribe de menteur pour lui avoir présenté une version maquillée des faits. Et, comme si cela ne suffisait pas, le président Chávez en a profité pour jeter de l'huile sur le feu en fermant son ambassade en Colombie et en se mettant sur le pied de guerre à la frontière. La majorité des Colombiens n'en ont cure et sont persuadés que, dans la guerre contre les FARC, la fin justifie les moyens.
Pourtant, nous sommes quelques-uns uns à penser différemment. Frapper les FARC est une chose, mais devenir l'Israël de la région en est une autre, d'autant plus que la problématique est loin d'être la même. Une telle audace pourrait nous coûter très cher. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le gouvernement du président Uribe réalise ce type d'opération inspiré des raids israéliens.
L'autre danger qui menace la démocratie colombienne est plus difficile à contourner. Il est intimement lié à cette thèse de plus en plus partagée dans le pays qui veut que la chute des FARC passe forcément par la réélection du président Uribe, seul capable d'accomplir un pareil exploit. Le jour de la mort de Raúl Reyes, dans les rues, les centres commerciaux et les associations, les partisans de la réélection d'Uribe sont sortis récolter des voix dans l'intention de capitaliser cet élan. Vous allez me dire que je suis un rabat-joie, qu'ils se contentaient de fêter l'événement. Mais, si nous lions la lutte contre les FARC à la permanence au pouvoir du président Uribe, non seulement nous continuerons à amoindrir les institutions de ce pays, déjà suffisamment chancelantes, mais la reconduction d'Uribe à la tête du pays serait un blanc-seing pour de nouvelles violences. Les FARC vont probablement disparaître, mais notre Etat de droit les suivra dans la tombe.
Editorial de María Jimena Duzán
El Tiempo
Rafael Correa, Président de l'Equateur
Léa
Hola!
Me llamo Charlotte (Carlota), y tengo 14 años. Vivo en Francia. Me gusta dibujar, y jugar badminton, que es un tipo de tenis. Quiero mucho a los animales: tengo un perro, cinco gatos, un cuy y una tortuga. Para ir al colegio me levanto a las 7 de la mañana. Después voy al colegio en coche (me llevan) y después de las clases vuelvo a mi casa con mis amigas.
Luego meriendo, y hago mis deberes...
Hola , Me llamo Enylève. Tengo 13 anos. Soy rubia con ojos verdes. Tengo une hermana y un hermano más viejo que yo. Yo vivo en Ruan. Hago volley- ball. Me gusta ir al ciné y me gusta el rugby tambien ! Mis colores preferidos son el rojo y el azul. Me gusta tambien escuchar musica y el deporte, pero no me gustan el fútbol y el tenis ! Tengo un perro negro y dos peces de colores como mascotas. Hasta luego, Enylève.
Enylève
Hola! Me llamo David, tengo trece años y medio. Practico rugby y natación pero prefiero el rugby! Tengo una hermana de 23 años, tiene una tortuga que se llama Loulou (Lulu). Me gustan también los perros. En Francia la gente suele tener mascotas en casa, perros o gatos! Me gusta mucho la música (rock y pop), ¿Conocéis a Mika? Hasta luego!
Hola! Me llamo Gaelle, tengo cartorce anos. Tengo un hermano y una hermana. Me gustan los caballos, por eso hago equitacion. Me gusta ir al cine y escuchar musica. Me gustan todos los colores. tengo un perro que se llama Vik. Lo he tenido en un refugio para animales abandonados. Tengo pris de tener vuestros mensajes! Hasta luego, Gaelle.
! Hola !
Me llamo Marie-Justine, tengo catorce años. Tengo un hermano que se llama Maxime. Pratico gymnastica y equitación con mis amigas, los caballos que monto se llaman Danseur, Rudy y Quiny. Me gustan mucho los animales. Tambien tengo un pez de color que se llama « Pirata » y una gata que se llama Friquette. Voy al cole a pie con mis amigos y amigas. Un gran abrazo, Marie-Justine.
Marie-Justine
Nous donnons donc rendez-vous lundi à 15h30, au CDI du collège, à tous les jeunes motivés! A bon entendeur...!
*Ce blog est destiné à donner régulièrement des nouvelles des partenaires avec qui nous avons eu l'occasion de travailler durant l'été 2007 lors du projet "Education sexuelle, prévention du Sida et des grossesses précoces en Equateur".
*Il servira également d'interface d'échange entre des élèves de 4è hispanophones du Collège Fontenelle de Rouen, et les jeunes du centre de formation pour apprentis Domingo Savio de Quito, Equateur.